Un grand merci pour l’excellent accueil que vous avez réservé sur LinkedIn à mon article Bien se relire, c’est être méthodique.

Cette fois-ci, j’aimerais passer en revue avec vous 10 aspects sur lesquels nous hésitons parfois. Bien les maîtriser, c’est gagner en efficacité dans sa relecture !

  1. La formule de politesse

Pas l’ombre d’une hésitation, si vous commencez votre e-mail par Madame ou Monsieur ! On l’écrit en toutes lettres ! En revanche, dans le corps du texte, vous pouvez tout à fait évoquer M. Dupont ou Mme Durand.

 

  1. Le futur

Vous hésitez entre un futur et un conditionnel ? L’un ne prend pas de s à la 1re personne du singulier, l’autre si !

Le plus simple, c’est de mettre mentalement le verbe à la 1re personne du pluriel, vous entendrez immédiatement la différence :

Demain, je pense que j’irai chez la DRH.

Demain, je pense que nous irons chez la DRH.

Dans l’exemple, il s’agissait donc du futur.

 

  1. L’expression de la condition avec si

Il suffit d’avoir en tête les 3 possibilités :

Si+ présent, alors le verbe de la principale est au FUTUR.

Si la DRH me demande mon avis, je le lui donnerai.

Si+ imparfait, alors le verbe de la principale est au CONDITIONNEL PRÉSENT.

Si la DRH me demandait mon avis, je le lui donnerais.

Si+ plus-que-parfait, alors le verbe de la principale est au CONDITIONNEL PASSÉ.

Si la DRH m’avait demandé mon avis, je le lui aurais donné.

 

  1. S’il et seulement s’il

N’ayez plus aucune hésitation ! C’est s’il, si il est une faute de français !

 

  1. Le « e » à la 2e personne de l’impératif des verbes du 1er groupe

On a souvent tendance à se dire, c’est tu, donc je mets un s… sauf que là, nous sommes à l’impératif !

Passe de bonnes vacances !

Envoie-lui le dossier !

Ne te laisse pas faire !

 

  1. La formule d’excuse

Vous savez que l’on ne s’excuse pas soi-même, optez pour la formule : Je vous prie de m’excuser ou Veuillez m’excuser ou encore, un tantinet plus protocolaire, Je vous présente mes excuses.

 

  1. Aussi en début de phrase 

Il ne signifie pas également, mais c’est pourquoi. Attention, cette erreur est devenue fréquente !

 

  1. Le passif de l’auxiliaire être dans une expression nécessitant le subjonctif

Une telle construction peut se rencontrer après Il semblerait que, il se pourrait que, je ne pense pas que.

Il semblerait que cette entreprise ait été dépassée par la concurrence.

Je ne pense pas que tu aies été convaincu par sa présentation.

Dans ce type de phrase, il faut être attentif à 3 choses :

  • Ces expressions sont suivies du subjonctif. Pour vous en assurer, remplacez le verbe par prendre: Il semblerait qu’il prenne (et non qu’il prend).
  • La proposition subordonnée que cette entreprise ait été dépassée comprend un verbe au passif qui nécessite donc l‘emploi de l’auxiliaire être (être dépassé; être convaincu).
  • À un temps composé, ce verbe au passif qui utilise l’auxiliaire être aura forcément recours à l’auxiliaire avoir (avoir été dépassé; avoir été convaincu).

Il faut donc bien penser à conjuguer avoir au subjonctif et à accorder le participe passé avec son sujet !

Il semblerait qu’ils aient été dépassés par la concurrence.

Il semblerait qu’elles aient été dépassées par la concurrence.

 

  1. Après que dans une phrase longue

Il vaut mieux éviter après que et faire plusieurs phrases : dans les premières phrases, vous indiquez vos premières actions et dans la dernière ce que vous avez fait ensuite.

Exemple de phrase trop longue :

Après avoir procédé à l’état des lieux des différents outils RH que l’entreprise avait déjà mis en place et après deux réunions que nous avons animées avec le Comité d’entreprise et le directeur général, et après avoir analysé les propositions des salariés, nous sommes maintenant en mesure de vous livrer quelques constats.

En faisant plusieurs phrases, on obtient :

Nous avons procédé à l’état des lieux des différents outils RH que l’entreprise avait déjà mis en place. Nous avons également animé deux réunions avec le Comité d’entreprise et le directeur général. Enfin, nous avons analysé les propositions des salariés. Nous sommes désormais en mesure de vous livrer quelques constats.

 

  1. Les verbes accidentellement pronominaux

Avoir en tête les plus courants évite bien des fautes. En voici cinq que nous utilisons beaucoup :

S’acheter

Se demander

L’expression se rendre compte

Se fixer (un objectif)

Se parler

Le participe passé de ces verbes-là ne s’accorde pas avec leur sujet.

Ils se sont acheté un nouveau SIRH.

Ils se sont demandé quelle orientation donner à la campagne.

Nous nous sommes rendu compte qu’il fallait modifier notre présentation.

L’entreprise s’est fixé des objectifs.

Les deux responsables commerciaux se sont parlé pendant plus d’une heure.

En revanche, le participe passé peut s’accorder avec le complément d’objet direct, s’il y en a un et si celui-ci est placé avant le participe passé :

La nouvelle machine à café qu’ils se sont achetée.

Les objectifs que l’entreprise s’est fixés.

Si vous vous intéressez aux verbes accidentellement pronominaux, je vous donne rendez-vous sur mon blog :

https://lecritdentreprise.com/vous-avez-dit-accidentellement-pronominaux/

https://lecritdentreprise.com/accidentellement-pronominaux-la-cerise-sur-le-gateau/