Pour beaucoup d’entre nous, le subjonctif est synonyme de complexité et d’hésitations. Or, son emploi est en réalité assez simple !

Dans ce premier article, je vous montrerai que le subjonctif est omniprésent dans notre quotidien.

Dans un deuxième article, je vous proposerai de bien le repérer pour l’orthographier correctement.

Un troisième sera consacré au subjonctif des verbes être et avoir.

Enfin, un quatrième article sera dédié aux verbes réguliers et à quelques verbes irréguliers. Il sera suivi d’un rapide exercice et de son corrigé.

 

Au quotidien, nous utilisons beaucoup le présent et le passé du subjonctif

Lorsque vous dites, Je ne pense pas qu’il arrive, Il faut que je parte, Pourvu qu’il ait eu son train, etc., eh bien, vous employez le subjonctif ! Dans les deux premières phrases, il s’agit du subjonctif présent qui est un temps simple et, dans la troisième, du subjonctif passé, un temps composé, comparable au passé composé.

En revanche, nous pouvons (presque) ignorer l’imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif !

Pourquoi ? Parce que l’on utilise très rarement ces deux autres temps.

Pourtant, nous adorons faire allusion à l‘imparfait et au plus-que-parfait du subjonctif !

Évoquez le mot subjonctif devant des étudiants et vous verrez ! Vous entendrez un florilège de Que j’aimasse, Que je fusse allé, Que j’eusse appris et parfois des constructions plus… imaginatives telles que Quil fusse allé (La conjugaison correcte serait Qu’il fût allé).

On associe donc encore spontanément l’imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif au mot subjonctif. Est-ce par nostalgie d’une langue qui nous échappe que l’on y fait si souvent allusion ? Il me semble que oui.

Pour les nostalgiques de l’imparfait et du plus-que parfait du subjonctif, voici un texte célèbre…

Il s’agit du pastiche d’Alphonse Allais La complainte amoureuse. Les deux dernières strophes nous offrent un bouquet de verbes à l’imparfait du subjonctif.

Ah! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu’ingénument je vous le disse,
Qu’avec orgueil vous vous tussiez !

Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu’enfin je m’opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m’assassinassiez

 

Cet article a éveillé votre curiosité ? Alors, rendez-vous pour le prochain dans quelques jours !