Concordance des temps, futur dans le passé, voilà des règles dont j’aime bien parler, et ce, d’autant plus que nombre d’étudiants et de salariés de bon niveau rédactionnel maîtrisent mal ces règles.
Aujourd’hui, intéressons-nous plus particulièrement au futur dans le passé. De quoi s’agit-il ? Le futur dans le passé permet d’indiquer qu’une action est intervenue ou va intervenir ultérieurement par rapport au verbe de la principale qui, lui, est au passé :
Je pensais en septembre qu’elle irait dans sa famille à la Toussaint.
Nous avons dit hier que nous déjeunerions aujourd’hui tous ensemble.
Il avait affirmé au pot de départ de Maxime qu’il prendrait en novembre tous ses RTT pour rénover sa maison.
Les verbes de la principale (pensais, avons dit, avait affirmé) sont au passé (imparfait, passé composé, plus-que-parfait), mais, quel est celui de la subordonnée (irait ; déjeunerions, prendrait) ?
Il s’agit du conditionnel présent qui a notamment la fonction d’exprimer ce fameux futur dans le passé.
Le savoir permet d’éviter une faute assez courante à la 1re personne du singulier :
Tu lui as dit que j’irais le chercher au train (et non que j’irai qui serait un futur).
Aux autres personnes, la faute est plus rare, car le futur est bien distinct du conditionnel :
Tu lui as dit que tu aurais (et non auras) le temps.