Les oiseaux disparaissent de nos campagnes. Fin mars, une étude scientifique très sérieuse nous en alertait, chiffres à l’appui. Elle mettait en cause les pratiques agricoles qui détruisent les insectes dont les oiseaux nourrissent leurs oisillons. Le Monde titrait : En 15 ans, 30% des oiseaux des champs ont disparu et Le Figaro : Effondrement des populations d’oiseaux dans les campagnes françaises.
Plus de chants d’oiseaux ? Plus de rouges-gorges, de mésanges, de chardonnerets dans les jardins ? Il paraît que ce n’est hélas pas une prédiction, mais bel et bien un constat.
Et les expressions qui évoquent les oiseaux des campagnes, vont-elles disparaître ?
Avoir une tête de linotte, être un miroir aux alouettes, en encore bayer aux corneillessont des expressions que nous aimons, mais qui nous paraissent un tantinet désuètes. Il est vrai que la plupart d’entre nous sont devenus des citadins. Qui a encore la chance d’être réveillé par un merle chanteur ou de se lever au chant de l’alouette ?
Si les oiseaux de campagne disparaissent, il est certain que ces expressions disparaîtront complètement de notre vocabulaire…C’est tout un patrimoine culturel qui s’envolera (sans jeu de mots).
Dans quelques années, nos enfants apprendront-ils encore la chanson Le coucou a fait son nid sur l’arbre ? Connaîtront-ils encore les expressions jacasser comme une pie ou être gai comme un pinson ?
Il est vrai que dans un monde sans oiseaux, on se demande bien quelle place aurait la gaieté…alors, être gai comme un pinson…