Lorsqu’un verbe a pour sujet on, il s’accorde à la 3e personne du singulier, ça tout le monde le sait !

On porte tous, ou presque, des masques dans la rue.

On vient de rencontrer Mathieu.

L’hésitation survient lorsque le verbe est conjugué à un temps composé avec l’auxiliaire être : chacun de nous a certainement eu l’occasion de constater que le participe passé était parfois accordé au pluriel.

On est restés à la maison toute la journée.

S’agit-il d’une erreur ?

En fait, l’accord dépend du contexte ! Si le on remplace quelqu’un, quiconque ou encore tout le monde, le participe passé sera au masculin singulier. Si, en revanche, le on signifie nous (des personnes précises), alors, le pluriel s’impose. Dans les deux exemples suivants, j’ai indiqué en bleu des éléments de contexte qui justifient le choix de l’accord :

Pendant le 1er confinement, on est resté à la maison toute la journée, les seules sorties autorisées par le gouvernement concernaient les courses de première nécessité.

Ici, il s’agit d’une généralité : tout le monde restait chez soi.

Lorsqu’on est allés dans le Morvan, il pleuvait : on est restés à la maison toute la journée.

Ici, le on remplace nous, des personnes bien précises qui sont allées dans le Morvan.

Par ailleurs, des termes comme tous ou toutes paraissent entraîner un participe passé au masculin pluriel dans le premier cas et au féminin pluriel dans le second :

On est tous devenus accros à cette nouvelle série.

On est toutes devenues accros aux séances de Gym Direct.

Autres exemples

  • Pour l’anniversaire de Jules, on s’est retrouvés chez Nathalie en petit comité.

On fait allusion à des amis qui se connaissent, le on équivaut à un nous : accord du participe passé.

  • Pendant le confinement, en France, on s’est aperçu combien la vie sociale manquait.

Ici, on fait plutôt allusion à la population dans son ensemble : pas d’accord.